Historique
Résolument animé par le caractère « national » de sa mission, le Centre national des Arts a entrepris de produire une série de festivals bisannuels dont le but est de faire connaître les tendances artistiques des divers foyers culturels du pays.
C’est au printemps 2003 que s’est amorcée cette série de grands festivals avec la Scène atlantique, dont le succès retentissant a clairement mis en évidence la nécessité de rassemblements culturels de facture novatrice. Des personnalités artistiques aussi diverses que la violoniste de tradition celtique Natalie MacMaster, l’humoriste Rick Mercer, la chanteuse Marie-Jo Thério, la cantatrice Measha Brueggergosman et le peintre Christopher Pratt ont participé à ce premier festival qui a présenté 85 événements avec le concours de plus de 500 artistes.
Deux ans plus tard, c’était au tour de la Scène albertaine d’inviter plus de 600 créateurs pour présenter, du 28 avril au 10 mai 2005, 95 événements, créant ainsi la plus importante manifestation jamais organisée pour célébrer la culture de cette province l’année de son centenaire. Inaugurée par Filumena, l’éblouissant opéra de John Estacio sur un livret de John Murrell, la Scène albertaine a aussi présenté dans la région d’Ottawa/Gatineau des artistes et formations incontournables tels que le chanteur alternatif/country Corb Lund, le Citadel Theatre, les punk rockers de SNFU, le chanteur de blues Amos Garrett, les danseurs et chorégraphes du Decidedly Jazz Danceworks et de l’Alberta Ballet, des œuvres des artistes visuels David Hoffos et Janet Cardiff, sans oublier des pièces culinaires du chef Ned Bell.
Non seulement le Centre national des Arts met-il à la disposition de ces invités un grand savoir-faire artistique et technique, mais il leur fait profiter également de son important réseau de contacts internationaux. Ainsi, lors de la Scène albertaine, plus de 85 diffuseurs en provenance de treize pays, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, le Brésil, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Corée, ont pu faire connaissance avec les artistes albertains, avant de les accueillir sur de nombreuses scènes étrangères.
De plus, pour rendre possible la tenue de tels festivals, le Centre national des Arts s’est assuré la complicité de plus de soixante-dix partenaires – gouvernements et sociétés d’État, entreprises, organisations artistiques et particuliers. La presse écrite et électronique donne aussi un important écho à ces manifestations. Ainsi, les quotidiens et les hebdomadaires ont publié près de 300 articles sur la Scène albertaine, rejoignant plus de 5 millions de lecteurs. Mises bout à bout, les émissions, chroniques et interventions radiophoniques portant sur ce festival totaliseraient 36 heures… Quant aux différentes télévisions, elles ont consacré plus de quatre heures d’antenne à l’événement. Les médias électroniques ont touché plus de 7 millions d’auditeurs et de téléspectateurs. Voilà ce qu'on peut appeler un impact véritablement « national »!
C’est fort de ces deux premières expériences que le Centre national des Arts se tourne maintenant vers le Québec. Du 20 avril au 5 mai 2007, quelque 700 artistes de la province convergeront vers la région d’Ottawa/Gatineau dans le cadre d’un festival de 16 jours où se succéderont plus de 100 événements. Le Centre national des Arts invitera les artistes québécois les plus dynamiques à présenter un portrait de la pluralité culturelle du Québec à l’aube du XXIe siècle. Musiciens, acteurs, danseurs, artistes visuels et médiatiques, écrivains, acrobates, conteurs et chefs cuisiniers seront de la partie pour ce qui promet d’être, d’abord et avant tout, une grande fête de la culture québécoise.
Les artistes investiront plus de vingt-cinq lieux de la région d’Ottawa/Gatineau, dont les quatre scènes du Centre national des Arts, la Maison de la culture de Gatineau, les musées et les galeries, les salles de spectacles petites et grandes, les bars, les clubs, ainsi que les rues et autres endroits insoupçonnés. La Scène Québec mettra à l’honneur la culture québécoise dans toute sa diversité et sa spécificité.